jeudi 11 octobre 2012

L'amour commence en hiver



« Pour moi la musique est l’ultime aspiration du langage. Elle nous permet à nous humains, d’approcher Dieu, car elle montre l’au-delà de la vie. »
« La musique n’est mystérieuse que pour les gens qui réclament une explication. Musique et amour : aucune différence. »
Comment deux êtres blessés au cœur, marqués au plus profond d’eux par un deuil ancien, parviennent d’une part à se trouver, et à s’aimer ?
C’est la magie de ce petit roman tout en douceur, en poésie, caressé par  le violoncelle de Bruno qui par miracle parvient jusqu’aux oreilles du lecteur. Que de belle
En peu de mot, Simon Van Booy réussi à donner une  profondeur, et épaisseur à nos deux protagonistes. Hannah et Bruno, se sont enfin trouvés, et peuvent fendre l’armure, à défaut de cicatriser.
« Le chagrin est un pays où il pleut, où il pleut, mais où rien ne pousse. Les morts vivant ailleurs-habillés pour l’éternité des vêtements qu’ils portaient quand ils nous ont quittés. »
Roman polyphonique, qui tour donne la parole à l’une et à l’autre, et tisse avec beaucoup de délicatesse leur chemin, et donne corps à leurs souffrances enfouies. De superbes phrases sur la musique, et ce qu’elle apporte à Bruno… La musique de Bach qui s’impose dès les premières pages, le velouté des suites pour violoncelle…..en ce qui me concerne celui de Rostropovitch pour accompagner ce moment de lecture fort délicieux.
« Bach a écrit les suites pour violoncelle pour sa si jeune femme, c’était un exercice conçu pour l’aider à apprendre à jouer du violoncelle. Mais à l’intérieur de chaque note, il y a l’amour que nous sommes incapables d’exprimer avec des mots. »
Merci aux éditions Autrement pour l’envoi de ce livre et  la masse critique organisée par Babélio.


L’amour commence en hiver, Simon Van Booy
Editions Autrement (5 Septembre 2012)
108 pages





4ème de couverture :
"Je voulais seulement me plonger dans son regard vert, écouter le son cadencé de sa voix, comme si ses mots étaient les notes que j'avais toujours cherché à entendre, celles que je n'avais jamais jouées, les sons mêmes de la vie."
Dans l'étui de son violoncelle, Bruno conserve un talisman : une moufle, celle que portait une enfant morte il y a vingt ans. Dans sa poche, Hannah a glissé un fruit cueilli sur l'arbre aux oiseaux, qu'aimait son frère Jonathan. Jusqu'à ce que leurs chemins se croisent, ils ignorent tout du mystérieux enchaînement qui les conduit l'un vers l'autre. Comment se reconnaître? Il faut croire encore aux miracles.
A propos de l’auteur :
Simon Van Booy, né à Londres en 1975, fait partie de ces écrivains rares qui réenchantent le monde. Salué par le New York Times et le Los Angeles Times, il est l'auteur de romans, de récits et d'essais, déjà traduits en treize langues. L'amour commence en hiver, récompensé par le Frank O'Connor International Short Story Award, est son premier texte à paraître en France.

L'avis d'Anne qui m'a donné envie de lire cet ouvrage.


Pour le challenge d'Anne.

 7/26.....[V]
Pour le challenge d'Anne.

 Escale britannique pour le défi d'Anne










3 commentaires:

  1. Je ne suis pas sûre du tout que ce soit son premier roman, comme on le dit c'est le premier texte traduit en français, donc je ne le compte que pour les deux autres challenges, ok ?

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  2. Je viens d'en achever la lecture, et j'ai beaucoup apprécié aussi!

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  3. Si l'amour commence en hiver, je veux bien alors, cela ne devrait plus tarder !
    Dans le même genre je pense pour la musique;.. je te conseille nos vies désaccordées chez le même éditeur.

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